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L’intérêt de l’isolation pour réaliser des économies d’énergie et lutter contre le changement climatique

 

E+C- signifie plus d’économies d’énergie et moins d’émissions de carbone. C’est l’ambition de la future réglementation environnementale, nommée RE 2020, actuellement testée par les acteurs du bâtiment.

Le respect des engagements pris dans la lutte contre le changement climatique implique que la France atteigne la neutralité carbone en 2050. L’un des principaux leviers est d’agir sur les émissions des bâtiments, résidentiels comme tertiaires, qui représentent un quart des émissions nationales de gaz à effet de serre.

 

Plus d’économies d’énergie et moins d’émissions de carbone

Pour définir l’impact environnemental d’un bâtiment neuf, deux nouveaux indicateurs sont principalement étudiés. Le premier est l’indicateur concernant l’énergie consommée par le bâtiment : c’est le Bilan Bepos (Bâtiment à énergie positive). Il se calcule de la façon suivante : on soustrait la somme de la production autoconsommée par le bâtiment et de la production exportée vers d’autres bâtiments, à l’énergie non renouvelable consommée.

Quant au second indicateur, il concerne les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment appelé l’indicateur Carbone. Il est obtenu en additionnant les émissions de gaz à effet de serre des produits et équipements, au contenu CO2 des énergies utilisées et de l’eau consommée pendant le chantier et l’utilisation du bâtiment.

 

L’isolation, une réponse efficace aux enjeux écologiques

Les consommations énergétiques des bâtiments neufs ont fortement chuté depuis la mise en place de la réglementation thermique (RT 2012). Les consommations de chauffage ont été divisées par 3 environ. Cette baisse est directement liée à la qualité du bâti, et notamment au niveau d’isolation, avec des résistances thermiques passant pour les toitures : de 5 à 9, et pour les murs : de 2 à 5.

Toutefois, les énergies utilisées pour chauffer un bâtiment (gaz, électricité, solaire…) n’ont pas toutes les mêmes émissions de CO2 par kWh. Mais, à source d’énergie identique, les émissions de gaz à effet de serre sont fortement limitées quand on isole les bâtiments.

Les acteurs du bâtiment mesurent systématiquement l’empreinte carbone d’un bâtiment pour définir son impact environnemental. Cette mesure passe par l’analyse du cycle de vie de tous les produits de construction, dont ceux d’isolation, qu’il a fallu fabriquer, transporter. Lorsque l’on compare une maison non isolée avec une maison isolée, on constate que la Consommation d’énergie primaire (Cep) (RT 2012) diminue, que le Bilan BEPOS diminue également ainsi que le CO2 global (CO2 de l’énergie et CO2 des produits) quand la maison est isolée.

Pour améliorer le bilan énergétique des bâtiments et lutter contre le changement climatique, une des solutions la plus efficace est donc d’isoler. Si l’on ne regarde que les produits, isoler davantage représente des émissions de CO2 en plus, mais ceux-ci contribuent à ce que les émissions totales de CO2 soient bien plus faibles sur le cycle de vie du bâtiment.

Isoler sa maison avec des résistantes thermiques élevées a de multiples avantages : une consommation d’énergie réduite permettant d’économiser, au passage, sur sa facture d’énergie, et surtout des émissions de gaz à effet de serre du bâtiment en forte diminution contribuant ainsi à lutter efficacement contre le réchauffement climatique.